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UNE CENTRALE D’ENROBAGE PRÉVUE SUR LA ZONE INDUSTRIELLE BOUROGNE-MORVILLARS : UN COLLECTIF VEUT OBTENIR DES RÉPONSES

En France, dès qu’une nouvelle centrale d’enrobés s’implante, un collectif se crée pour ne pas subir ses nuisances, souvent sous l’impulsion des mairies !!!

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UNE CENTRALE D’ENROBAGE PRÉVUE SUR LA ZONE INDUSTRIELLE BOUROGNE-MORVILLARS : UN COLLECTIF VEUT OBTENIR DES RÉPONSES
« Un collectif citoyen se monte face à l’installation d’une nouvelle entreprise sur la zone industrielle de Bourogne-Morvillars. Il s’appelle EcoVigi 2, sa création vient d’être actée ce lundi 27 mai 2025 sous l’impulsion de la mairie de Morvillars. Il s’oppose à l’installation d’une centrale d’enrobage temporaire sur cette zone. Cette dernière doit servir à rénover une portion de l’Autoroute 36 et son activité impacterait Morvillars, Bourogne, Allenjoie et Méziré »

« Une centrale d’enrobage telle que celle prévue implique une centaine de camions par jour pour acheminer les matériaux, du bruit parfois aussi fort qu’un aspirateur, l’odeur du bitume et potentiellement de la pollution, autant de nuisances que Régis Ostertag, premier adjoint à la mairie de Morvillars, refuse : « On a déjà suffisamment d’entreprises polluantes sur le secteur. On a l’impression qu’on est la poubelle du département », ajoute-il. La zone industrielle de Bourogne-Morvillars a déjà trois entreprises classées à risque pour l’environnement sur son secteur, et les premières habitations sont à 300 mètres. Un kilomètre plus loin, à Froidefontaine, l’entreprise Beauseigneur stocke des produits chimiques. « Le but premier d’un élu, c’est de protéger ses citoyens », ajoute Régis Ostertag. Cette centrale temporaire doit surtout fonctionner à l’été 2025, avant d’être démantelée un an après »

« Des questions se posent aussi du côté des entreprises voisines de la future centrale d’enrobage. Selon Trabet, la société en charge de l’usine, les risques au niveau de la pollution sont pris en charge : les cheminées auront des filtres, les odeurs varieront en fonction du vent et le bruit ne dépassera pas les critères de la loi. Cependant, Jean-Philippe Nicole, directeur général de Rapala-VMC, dont les locaux se situent à quelques dizaines de mètres, craint pour la santé de ses employés. De plus, les 120 camions prévus par jour sur le futur site l’inquiètent : « On a des difficultés pour se croiser actuellement [les premiers camions de la société Trabet amène du matériel, ndlr] »

« On a besoin de comprendre comment se fera la circulation. C’est très dangereux. Nous avons des équipes de nuit, donc on veut savoir si on met en danger nos équipes. » Même si la centrale est censée être temporaire son installation précipitée pose question sur une future cohabitation. Un consultation publique est disponible jusqu’au 16 juin en mairie de Bourogne, le collectif EcoVigi 2 promet une réunion publique début juin »