« À Saint-Étienne-lès-Remiremont, une usine installée depuis 1993 pollue le quotidien des habitants, qui suspectent l’inhalation d’hydrocarbures d’être à l’origine de graves pathologies »
« En 1993, au moment où l’usine s’installe, elle n’est autorisée que pour six mois par la préfecture. Puis son exploitation est rallongée de six mois avant d’être définitivement pérennisée en décembre 1994, Trente ans plus tard, elle est toujours là. En 2018, l’industriel la démolit pour en reconstruire une nouvelle quelques dizaines de mètres plus loin sur le même terrain, un peu plus proche encore de la zone commerciale. C’en est trop pour l’association de défense de l’environnement, qui dépose un recours devant le tribunal administratif en mars 2021. Elle espère une décision en septembre prochain »
« La nouvelle centrale est à moins de cent mètres de lieux recevant du public, d’autant que le projet est passé en catimini, sans enquête publique ni étude d’impact, pointe Alexandre Faro, l’avocat de l’Association de défense de l’environnement de Saint-Étienne-lès-Remiremont. Connu pour défendre l’ONG Greenpeace, le ténor en droit de l’environnement est engagé dans quatre autres dossiers similaires, dont celui de Gragnague, près de Toulouse »
« Si une poignée d’habitants ne s’est pas découragée et continue de se mobiliser contre l’usine, c’est par crainte des effets des rejets atmosphériques d’hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) leur sante. Ces molecules issues de la combus tion de matières organiques, dont le bitume, sont des cancérigénes avérés. Le benzene, notamment, est connu pour provoquer des cancers du sang »
« Dans cette ville où tout le monde se connaît, chacun a entendu parler de cas de leucémie des et de lymphome, « Il y a une dizaine d’années, de la j’avais recensé près de quinze cancers sanguins dans un quartier de 800 habitants, constate en un professionnel de santé du secteur souhaitant rester anonyme. Une telle concentration m’interpelle »