ROUTES : LA MAJORITÉ DES PROJETS NE RESPECTENT PAS LE DROIT DE L’ENVIRONNEMENT
« Dans son bilan d’activité annuel publié début août 2025, le Conseil national de protection de la nature (CNPN) indique que la plupart des projets routiers examinés entre 2022 et 2025 n’étaient pas conformes au droit de l’environnement. En évaluant 71 dossiers déposés en trois ans, l’instance considère que seuls 6 d’entre eux respectent, « en théorie », l’environnement »
« Ce n’est pas le cas, par exemple, de l’A69, dont le chantier a été jugé illégal en février par le tribunal administratif de Toulouse. L’autoroute n’est en effet pas d’un d’intérêt public suffisant pour justifier de détruire des espèces protégées »
« Parmi les projets examinés, on retrouve notamment des créations de routes et d’autoroutes ou des aménagements d’infrastructures déjà existantes »
« Le CNPN est chargé de donner un avis scientifique sur l’octroi de la dérogation « espèces protégées », nécessaire aux chantiers potentiellement dommageables pour l’environnement. Leur avis prend en compte l’intérêt du projet, l’absence de solutions alternatives sur la biodiversité et la réduction et la compensation de ses effets sur l’environnement »
« C’est ensuite au tour des préfectures d’attribuer ou non cette dérogation. Celle-ci permet la dégradation voire la destruction de biodiversité, pour réaliser ces aménagements, notamment routiers »
« Rattaché au ministère de la Transition écologique, le CNPN estime faire preuve « d’une souplesse très importante » dans ses avis, y compris lorsque les projets ne respectent pas le Code de l’environnement. Sur les 71 dossiers, 53 % ont reçu un avis positif pour cette dérogation »
Article Reporterre
La meilleure route c’est celle que l’on ne construit pas