Fédération pour des Alternatives au Bitume pétrolier

REIMS : LA CENTRALE TOUJOURS CONTESTÉE

LA CENTRALE TOUJOURS CONTESTÉE
« Preuve que le dossier finit par préoccuper toute la ville: au cours de ses onze réunions publiques données en fin d’année 2024, le maire Arnaud Robinet a été régulièrement interrogé quant aux conséquences du projet de Kentsel dans le quartier de la Neuvillette, au nord-ouest de Reims. Il faut dire qu’à l’origine, l’idée de construire une centrale d’enrobage a bien été approuvée par son conseil municipal, malgré des inquiétudes liées aux risques sanitaires de l’installation qui sont toujours d’actualité aujourd’hui »

« L’arrêté préfectoral impose toutefois des restrictions à l’exploitant: la mesure d’émissions polluantes sur quatre sites autour de la centrale d’enrobage chaque trimestre pendant trois ans avec un bilan de suivi à produire, l’obligation de bâchage des camions et la fermeture des trémies après le chargement des camions. La mise en place de trois réserves incendie de 120m soumises à inspection par le service départemental d’incendie et de secours (SDIS) de la Marne a également été demandée. Rien, en revanche, concernant le capotage du site pour retenir les émissions polluantes. Les mesures de pollution seront financièrement à la charge de Kentsel, qui les fera réaliser par un laboratoire agréé »

« En septembre 2024, les associations Champagne Ardenne Nature Environnement, Reims Vert l’Avenir et Air Environnement Grand Reims ont engagé un recours devant le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne contre l’arrêté préfectoral. Selon Benoît Pannetier, président de la dernière association citée, la décision du tribunal ne devrait pas être dévoilée avant le mois de mars, voire avril 2025 »

« Dans notre recours, on a avancé les risques de pollution à proximité des écoles et sur la zone commerciale de Saint-Brice-Courcelles, placée sous les vents dominants de la future centrale, développe-t-il. C’est un dossier qui a un impact sur la santé de tous les Rémois »

« Le recours ne peut pas empêcher la construction de la centrale mais il peut faire cesser son exploitation si le jugement est favorable. Si au contraire, ce dernier est défavorable, les opposants auront la possibilité de faire appel. Il est aussi possible que le tribunal décide d’adapter l’arrêté en apportant d’autres restrictions au projet »

« Le projet avait été rejeté l’an passé par les conseils municipaux de Bétheny, Saint-Thierry et Saint-Brice- Courcelles mais ils s’étaient prononcés trop tardivement pour que leur position soit prise en compte dans l’autorisation du projet »

Pour les soutenir
RECOURS JURIDIQUE CONTRE LE PROJET DE CENTRALE À ENROBÉS REIMS NEUVILLETTE