Encore une centrale d’enrobage à 800 mètres d’une école et d’habitations 





RÉFECTION DE l’A13 : DES RIVERAINS MANIFESTENT CONTRE L’USINE D’ENROBÉS INSTALLÉE ENTRE L’AUTOROUTE ET LEUR VILLAGE
« Alors que des travaux de réfection commencent pour trois mois sur l’A13, ce lundi 7 avril, les habitants de Saint-Aubin-sur-Gaillon (Eure) continuent de se battre contre l’implantation, désormais effective, d’une centrale d’enrobage à 800 mètres d’une école et d’habitations »
« Le combat des élus et les habitants de Saint-Aubin-sur-Gaillon n’a pas commencé la veille. Ils ont déjà fait part de leur opposition voici quelques mois, «car ce projet est un danger pour la santé de tous, à cause notamment des particules cancérigènes dégagées», soutient le maire de Saint-Aubin-sur-Gaillon, Philippe Doom, avant de souligner que «nos voisins allemands n’autorisent une centrale d’enrobage qu’au moins à cinq kilomètres de toute habitation»
« Le combat des riverains a pour l’instant été vain, puisque, le 14 mars dernier, Charles Giusti, le préfet de l’Eure, a signé l’arrêté autorisant cette installation. Et ce malgré «l’avis défavorable voté à l’unanimité lors du conseil municipal du 26 novembre 2024, une pétition signée par près de 500 foyers et un registre où les habitants sont venus en masse donner leur avis», rappelle le maire »
« La manifestation de ce lundi était aussi l’occasion d’exprimer leur colère face à la décision du préfet. Philippe Doom était remonté contre cette surdité administrative, «car je rappelle que, l’installation de la centrale d’enrobage, nous l’avons appris par hasard»
Il avait en effet refusé «par trois fois aux patrons de Ritchie Bros Auctionners l’autorisation de la demande de l’agglomération Seine Eure et de la société Toffolutti». Trois refus que le préfet n’a pas pris en compte. «Alors j’ai mis les services de l’État au tribunal administratif», attaque le maire. «C’est dramatique d’en arriver là. Nous savons que ce combat semble perdu, mais nous refusons que cela se reproduise sur notre commune.»
« La principale inquiétude concerne la pollution causée par l’usine d’enrobage, et ses conséquences sur la santé. «Ces équipements réutilisent 40% du grattage de l’autoroute, donc des matières polluantes comme les huiles, les carburants, la gomme des pneus. Tous les résidus des véhiculent en circulation», détaille le maire. «Je précise que, dans ce cas, Toffolutti a refusé de mettre des détecteurs de polluants au niveau de l’école et nous interdit l’accès du parc pour vérifier s’il y a des barrières contre les ruissellements et des déshuileurs. Nous allons nous battre pour que cela ne se renouvelle pas !»