QUE S’EST-IL PASSÉ LE 7 NOVEMBRE DERNIER À L’USINE DE BITUME DE LAMANON ?
« Depuis la mise en route de la centrale d’enrobage temporaire, le 9 octobre dernier, au lieu-dit Le Deven, en zone Natura 2000, de nombreux riverains ont signalé de fortes odeurs de bitume, des fumées régulières, des particules fines se répandant dans le village au gré de l’orientation du vent. Et ce, malgré un référendum de la commune de Lamanon, un avis du conseil municipal, tous défavorables, Elle avait été autorisée par arrêté préfectoral ».
« Depuis, plusieurs capteurs ont été positionnés. Un comité de suivi se réunit également tous les 15 jours à cet effet en présence de l’ensemble des acteurs. La ligue de défense des Alpilles avait notamment fait part d’une intervention des sapeurs-pompiers sur le site exploité par la société Trabet, le 7 novembre, à la suite de nombreuses émanations, se demandant si l’information avait bien été remontée auprès de l’Ars et de la sous-préfecture ».
« Le maire, Christian Nervi, avait alors indiqué que les pompiers avaient réagi immédiatement ce jour-là et n’avaient rien noté d’anormal »
« Des explications, des comités, des contrôles, qui ne satisfont pas vraiment le collectif Défendons Lamanon qui est toujours très remonté contre l’autorisation préfectorale faite à Trabet. « Une autorisation à polluer », selon ses membres. Dans cette volonté de ne pas » lâcher l’affaire », le collectif vient même d’obtenir une audience publique au tribunal administratif de Marseille, ce vendredi 6 décembre à 14 h 30. « C’est un petit pas pour notre collectif mais, qui sait, peut-être un grand pas vers un peu de considération environnementale », confient les membres du collectif »
« Il s’agit là d’une demande de référé-suspension, procédure qui permettrait de stopper nette la production de bitume, Le tribunal administratif a 48 heures pour statuer »
« En attendant cette décision, la colère du collectif ne décroît pas. » Contrairement à ce qui a été annoncé, on pense sérieusement qu’il y a eu un problème le 7 novembre dernier dans tout un quartier de Lamanon, on a vraiment cru à un incident industriel ce jour-là. Les qualificatifs nauséabond, irrespirable, sont malheureusement toujours d’actualité lorsque l’on parle de la qualité de l’air à Lamanon. »
Article La Provence
USINE DE BITUME À LAMANON : UN RECOURS EXAMINÉ PAR LA JUSTICE VENDREDI
Article Mes infos