Fédération pour des Alternatives au Bitume pétrolier

PAS DE POLLUTION DE L’AIR À CAUSE DE L’USINE DE BITUME PRÈS DE SALON-DE-PROVENCE

« Il y a un paradoxe, la préfecture dit qu’on n’est pas dans les seuils toxiques et en même temps elle recommande de ne pas aérer et déconseille les sorties aux personnes sensibles »

PAS DE POLLUTION DE L’AIR À CAUSE DE L’USINE DE BITUME PRÈS DE SALON-DE-PROVENCE
« Olivier fait partie des riverains qui ont saisi le tribunal administratif en référé pour suspendre l’activité. L’audience a eu lieu vendredi dernier et la décision est en attente. Olivier dit ne pas « avoir de raisons de mettre en doute les résultats de l’ARS mais il y a un paradoxe. La préfecture dit qu’on n’est pas dans les seuils toxiques et en même temps elle recommande de ne pas aérer et déconseille les sorties aux personnes sensibles. Les enfants ? Les personnes âgées ? Les malades ? »

« Rassuré par ces conclusions ? Pas vraiment, explique celui qui vit à un kilomètre du site mais en ressent la pollution. « On aurait voulu que des experts indépendants, des scientifiques, des toxicologues, puissent participer aux mesures. On attend aussi les conclusions des analyses d’autres particules comme par exemple les Composés Organiques Volatiles qui peuvent rester dans l’eau et dans l’air pendant plusieurs années »

Pour rappel…
QUE S’EST-IL PASSÉ LE 7 NOVEMBRE DERNIER L’USINE DE BITUME DE LAMANON ?
« Depuis la mise en route de la centrale d’enrobage temporaire, le 9 octobre dernier, au lieu-dit Le Deven, en zone Natura 2000, de nombreux riverains ont signalé de fortes odeurs de bitume, des fumées régulières, des particules fines se répandant dans le village au gré de l’orientation du vent. Et ce, malgré un référendum de la commune de Lamanon, un avis du conseil municipal, tous défavorables, Elle avait été autorisée par arrêté préfectoral »

« Depuis, plusieurs capteurs ont été positionnés. Un comité de suivi se réunit également tous les 15 jours à cet effet en présence de l’ensemble des acteurs. La ligue de défense des Alpilles avait notamment fait part d’une intervention des sapeurs-pompiers sur le site exploité par la société Trabet, le 7 novembre, à la suite de nombreuses émanations, se demandant si l’information avait bien été remontée auprès de l’Ars et de la sous-préfecture »

« Contrairement à ce qui a été annoncé, on pense sérieusement qu’il y a eu un problème le 7 novembre dernier dans tout un quartier de Lamanon, on a vraiment cru à un incident industriel ce jour-là. Les qualificatifs nauséabond, irrespirable, sont malheureusement toujours d’actualité lorsque l’on parle de la qualité de l’air à Lamanon. »

(Article La Provence)