Fédération pour des Alternatives au Bitume pétrolier

« ON VA SE PRENDRE DES VAPEURS TOXIQUES » : CES HABITANTS SE MOBILISENT CONTRE UNE USINE DE PRODUCTION DE BITUME

« ON VA SE PRENDRE DES VAPEURS TOXIQUES » : CES HABITANTS SE MOBILISENT CONTRE UNE USINE DE PRODUCTION DE BITUME
« Ils se sont regroupés en collectif. Inquiets de l’implantation d’une centrale d’enrobage par la société Trabet à quelques centaines de mètres de leurs maisons. Alors que l’enquête publique doit s’achever le 6 juin 2025, les travaux ont largement commencé autour de Bapaume »

« La cheminée de la future centrale à enrobage trône déjà fièrement le long de la rue d’Albert. Elle vient d’être construite sur un terrain agricole »

« Cette méthode de s’installer avant les autorisations, c’est une pratique courante, ils font leurs travaux pendant la consultation publique, c’est étonnant ? », questionne Nicolas Ribes, porte-parole du collectif d’habitants. Il s’étonne aussi du choix de l’emplacement, un champ en lisière de la commune. « Ils ont mis de l’asphalte à la place de la terre, ils se sont raccordés sur les fossés communs et la première maison est à 270 mètres », une aberration pour le juriste de formation qui craint les nuisances et qui rappelle que le terrain devrait pouvoir retrouver sa mission agricole »

« On va se prendre des vapeurs toxiques », lâche-t-il. D’autant plus, selon lui, des habitants de Bapaume, dont les maisons sont neuf mètres au-dessus du niveau. « Il y aura un effet du dénivelé », explique Nicolas Ribes, « d’autant plus sous l’effet de vents dominants qui vont vers Bapaume ». Une installation trop proche des maisons, selon eux »

« Nicolas Ribes ajoute : « entre 44 000 tonnes et 48 000 tonnes de bitume qui doit être produit. On a fait le calcul, entre 18h et 5h du matin, c’est un camion toutes les 12 minutes ! »

« Autre source d’inquiétude pour eux, l’aspect temporaire de la centrale. Si, officiellement, elle doit fonctionner six semaines mois pour l’autoroute A1, « ils peuvent disposer du terrain pendant trois ans pour des projets de rénovation de routes sur Arras »

« Outre les nuisances sonores, ces habitants redoutent une pollution et des risques pour leur santé. Le porte-parole détaille : « ils vont recycler une partie du bitume, ils vont le brûler. Or, il est contaminé par les pneus, pollué par le passage des véhicules ». Il évoque aussi le risque de fumées toxiques et d’odeurs âcres »

Pour les soutenir…
Pétition NON à la CENTRALE d’ENROBAGE à AVESNES-LES-BAPAUME