« À la fin de la consultation, le commissaire-enquêteur émet un avis, qui n’a qu’une valeur consultative. L’installation de l’usine mobile d’enrobé sera autorisée, in fine, par la préfecture, au travers d’un arrêté d’enregistrement »
Car au final… L’avis de la population ils s’en foutent… Ils vont s’implanter… D’ailleurs, la plupart du temps ils commencent la construction de la centrale avant d’avoir l’autorisation préfectorale…
MORVILLARS : L’OPPOSITION S’ORGANISE CONTRE LE PROJET DE CENTRALE D’ENROBÉ
« Au téléphone, l’inquiétude de Jean-Christophe Poinas, conseiller municipal de Morvillars, est perceptible. La société alsacienne Trabet, spécialisée dans la fabrication d’enrobé, est en train de s’installer sur la zone industrielle de Bourogne, en vue des travaux de rénovation de l’A36 pour le compte d’APRR. Bien que temporaire, cette installation suscite craintes et réticences parmi les habitants des communes limitrophes. Morvillars, Bourogne et Méziré ne sont en effet situées qu’à quelques centaines de mètres de la zone.
Tous les documents du dossier donné par Trabet à la préfecture ont été mis à disposition des habitants et des élus dans le cadre d’une enquête publique, ouverte jusqu’au 16 juin. Documents dans lesquels les conseils municipaux de Morvillars et Bourogne ont trouvé suffisamment de raisons pour s’opposer au projet. À la fin de la consultation, le commissaire-enquêteur émet un avis, qui n’a qu’une valeur consultative. L’installation de l’usine mobile d’enrobé sera autorisée, in fine, par la préfecture, au travers d’un arrêté d’enregistrement »
« Pour le conseiller municipal Jean-Christophe Poinas, délégué au suivi des sites industriels à risques (ICPE/SEVESO), «il ne faut pas confondre réglementation conforme et absence de nuisances». Selon lui, les nuisances seront inévitables pour le chantier de rénovation de 20 km d’autoroute, sur toutes les voies et dans les deux sens entre Bessoncourt et Voujeaucourt. «L’entreprise va tourner entre 15h et 5h du matin. On parle donc d’environ 120 camions par nuit, soit un camion toutes les cinq minutes», détaille Jean-Christophe Poinas. Baptiste Guardia, maire de Bourogne, se pose aussi la question de l’état des routes, pas forcément prévues pour supporter tous ces passages de camions, qui de surcroît seront remplis »
« S’ajoutent à cela «des nuisances lumineuses et sonores», dont ces dernières, générées par des groupes électrogènes qui alimenteront l’usine en énergie, sont «prévues entre 60 et 80 décibels, ce qui correspond à un aspirateur qui fonctionne en permanence à quelques mètres de vous», précise le conseiller de Morvillars »