«On a déjà vécu trois installations de centrales temporaires. Nous avons du recul pour dire qu’il y a des nuisances en matière de pollution lorsque des travaux de ce type surviennent»
LES ÉLUS DE CE VILLAGE NE VEULENT PAS DE LA CENTRALE À ENROBÉ POUR LES TRAVAUX DE L’AUTOROUTE A13
« Du côté de la mairie de Saint-Aubin-sur-Gaillon, les élus sont vent debout depuis plusieurs semaines. La cause de leur inquiétude : l’installation d’une centrale d’enrobage temporaire sur le site de Ritchie Bros le long de l’autoroute A13 »
«De ce fait, nous disposons de relevés de pollution sur le village mais aussi sur le groupe scolaire qui compte 320 élèves», poursuit le conseiller qui estime qu’avec les vents dominants, les personnes habitant dans un rayon d’un km au nord de la centrale de ces rejets atmosphériques seront impactées. Ce qui implique aussi les habitants de Gaillon »
En se basant sur les données récoltées lors des précédents travaux par un bureau d’études, Aldo Avigo explique :
«On va aussi respirer du dioxyde d’azote et du dioxyde de soufre dans des proportions beaucoup plus importantes que les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé et de l’Union européenne (respectivement 50 milligrammes par m3 et par jour et 250 milligrammes par m3 et par jour contre des recommandations de 40 et 25 nanogrammes par jour)»
« Dans ce contexte, le conseil municipal a adopté, le 26 novembre 2024, une délibération pour montrer son désaccord. «Elle a été votée à l’unanimité par les élus de la majorité comme ceux de l’opposition. Nous avons aussi lancé une pétition qui a récolté 400 signataires», informe Philippe Doom »
« Deux décisions qui n’ont pas été du goût de la société Toffolutti. Cette dernière a envoyé un courrier recommandé à la municipalité par le biais de son avocat. «La délibération, par l’imprécision et les erreurs grossières qui l’entachent, livre sans aucune précaution une vision catastrophiste et hautement préjudiciable du projet de la société Toffolutti», écrit l’avocat à propos des rejets atmosphériques nocifs pour la santé évoqués précédemment. Il conclut son courrier en mettant en «demeure [la municipalité de Saint-Aubin-sur-Gaillon] de retirer la délibération du conseil» qu’il considère d’une «illégalité manifeste». Avant de prévenir : «À défaut, la société Toffolutti m’a mandaté pour saisir le tribunal administratif d’un recours en annulation ainsi que d’exercer une plainte pénale en diffamation» liée à la pétition municipale »
«Il s’agit purement et simplement de menaces inadmissibles de la part d’une société privée à l’encontre d’une municipalité», ne décolère pas le maire de la commune qui compte 2 300 habitants. «Ils estiment que nous n’avions pas d’éléments probants. Sauf qu’ils ne savaient pas que nous nous basions sur les études menées lors des précédents chantiers», répond sur le fond Aldo Avigo »
👉 Article Actu