« Lors de l’assemblée générale de l’association Air Environnement Grand Reims, qui s’est déroulée début octobre, on a parlé que de ça, ou presque. Ça, c’est le projet porté par l’entreprise de travaux publics Kentsel, qui veut construire, à La Neuvillette, une installation de broyage et de concassage de déchets inertes et une centrale d’enrobage au bitume de matériaux routiers. Largement opposée, l’association aux 200 adhérents a déposé un recours devant le tribunal administratif de Châlons, aux côtés de Champagne-Ardenne Nature Environnement et Reims Vert l’Avenir, pour demander l’annulation de l’arrêté préfectoral autorisant l’exploitation de cette future installation industrielle. Parmi les arguments développés, ces citoyens dénoncent la proximité de la future centrale avec la zone d’activités de la Croix Maurencienne, des zones d’habitation du quartier La Neuvillette, des écoles maternelles et élémentaires, des champs et une ferme située à moins de 500 mètres ou encore un vent dominant qui pousse les polluants vers l’agglomération rémoise »
« Problème majeur, le conseil municipal de Reims a approuvé le projet. C’est même la ville qui a vendu, en avril 2023, la parcelle à Kentsel, laquelle a obtenu l’accord du préfet pour une capacité annuelle de production de 100 000 tonnes d’enrobés par an. Dans le dernier magazine municipal «Reims Attractive», le maire a répondu aux interrogations d’un Rémois. «Je comprends l’inquiétude liée à cette implantation qui est en conformité avec le code de l’urbanisme, rappelle Arnaud Robinet. Je me suis assuré que cette usine respecte bien entendu les normes environnementales.» Le maire signale que des dispositions «sont renforcées pour prendre en compte les enjeux environnementaux : risques d’odeurs, contrôle des rejets atmosphériques par des campagnes de mesure sur les risques de poussières, métaux et hydrocarbures aromatiques polycliniques.»
« Pas sûr que cela suffise à rassurer les opposants, qui escomptent déjà une longue bataille judiciaire. L’association prend l’exemple du projet de centrale d’enrobés de Clairvaux, dans l’Aube, qui a finalement été annulé par le tribunal administratif de Châlons après deux ans de procédure, alors même qu’une autorisation d’exploitation avait été délivrée par le préfet. Le collectif prévoit d’ores est déjà un budget de 12 000 €, qui reste à provisionner, pour s’attacher les services d’un avocat en cas d’appel. En attendant, la construction du siège de Kentsel va bon train sur cette parcelle de cinq hectares. L’espace dévolu à la future centrale d’enrobage n’attend plus que les engins de construction »
RECOURS JURIDIQUE CONTRE LE PROJET DE CENTRALE À ENROBÉS REIMS NEUVILLETTE
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