« DES ODEURS QUI PRENNENT À LA GORGE ET DONNENT DES MAUX DE TÊTE » : LES RIVERAINS DE CETTE USINE CRAIGNENT POUR LEUR SANTÉ
« Lorsque celle-ci se met en production, les nuisances commencent. « Ça sent l’hydrocarbure et une molécule aromatique très lourde, très présente » confie Brigitte, une voisine de l’usine »
« Le matin, comme beaucoup de gens, Brigitte ouvre ses fenêtres, sa porte pour aérer sa maison. Mais depuis deux mois environ, et lorsque la production est en cours, Brigitte avoue « ça me dérange dès le matin, cela me provoque des nausées. Parfois il m’arrive de partir de chez moi «
« Depuis l’ouverture de l’usine Toffolutti en 2007, l’entreprise a fait l’objet de plusieurs inspections en raison de « plaintes récurrentes de la part de riverains » qui concernent « la centrale mobile d’enrobage à chaud ». Deux inspections ont eu lieu en 2023 et 2024. La dernière visite de la DREAL en 2024 a conclu que « l’exploitant a bien mis en place des moyens de gestion des odeurs. Cependant l’efficacité de ceux-ci apparaît insuffisante pour éviter que le voisinage ne soit incommodé par les gaz odorants produits par sa centrale, en particulier lorsque le plafond nuageux est bas »
« Les nuisances olfactives, les mauvaises odeurs sont reconnues par la loi depuis 2010. C’est l’article L220-2 du code de l’environnement qui dispose que la nuisance olfactive est un des éléments qui constitue une pollution atmosphérique. Si les nuisances sont effectivement reconnues, les sanctions peuvent aller, après mise en demeure du pollueur, jusqu’à deux ans de prison et 75 000 euros d’amende (art L226-9 du code de l’environnement) »
