« Les vents dominants vont directement vers notre village. Il y a un groupe scolaire, une crèche, la salle des fêtes et les habitations » explique le maire, Philippe Doom »
À Saint-Aubin-sur-Gaillon, ÉLUS ET RIVERAINS REFUSENT L’INSTALLATION D’UNE NOUVELLE FABRIQUE ÉPHÉMÈRE D’ENROBÉS BITUMEUX
« A la suite d’un appel à projet c’est la société Toffolutti qui a été désignée pour fabriquer les 60 000 tonnes d’enrobés qui seront appliqués dès le 31 mars 2025 »
« Si la centrale provisoire ne nécessite pas de construction, les riverains craignent les nuisances engendrées par son fonctionnement et son installation. « Les vents dominants vont directement vers notre village. Il y a un groupe scolaire, une crèche, la salle des fêtes et les habitations » explique le maire, Philippe Doom »
« L’édile a pourtant proposé d’autres terrains à la sous-préfecture : « il y a un site plus éloigné du village qui a servi à un ferrailleur il y a 2 ou 3 ans. Il est tout près des usines Seveso et de la centrale d’enrobés Colas ». Le terrain en question serait mieux adapté pour accueillir une centrale comme celle-ci selon lui : « le revêtement là-bas est en béton alors qu’ici les polluants pourront s’infiltrer et arriver jusque dans le bassin de rétention d’eau voisin »
« La mairie a donc engagé un recours pour interdire l’installation de la centrale »
« Une inquiétude partagée par les riverains et notamment l’association environnementale -Les coquelicots de Saint-Aubin- : « il y a des enfants à 1 kilomètre et puis on est à proximité d’une zone Natura 2000 avec une faune et une flore spécifique à la Normandie avec des aigrettes blanches, des hérons, des amphibiens donc c’est impensable que l’installation se fasse encore sur notre commune » s’alarme la présidente, Nadège Claerebout «
« Car le terrain a déjà, par le passé, été occupé par une centrale d’enrobage temporaire. C’était en 2018, par la société COLAS IDF Normandie : « à l’époque, l’installation était plus polluante que celle qui pourrait arriver dans quelques semaines puisqu’elle fonctionnait au fioul lourd », précise Siegfried Glessmer, directeur juridique chez Toffolutti »
« Les habitants de Saint-Aubin se souviennent pourtant des nuisances « il y a avait du bruit, de la fumée, une odeur très désagréable et des spots qui éclairaient très fort et qu’on voyait depuis notre maison » décrit Nadège Claerebout »