« Ce qui a mis le feu aux poudres, c’est qu’on a découvert par hasard, le 9 juin, au détour d’une promenade, que les travaux avaient déjà commencé avant même que la concertation publique ne soit achevée »
« Hervé Nogues, le président de l’association de propriétaire AFUL de Pont-Royal, ne décolère pas. Il a mandaté un huissier de justice qui a fait stopper l’installation. La pétition lancée par son association a rapidement trouvé échos auprès de la population locale, 2.500 signatures en quelques jours »
« L’objet de cette subite levée de bouclier dans les tranquilles villages de Mallemort et Charleval : le projet d’une usine de production d’enrobé à chaud pour fabriquer le bitume destiné à restaurer l’autoroute A7 entre Sénas et Avignon-sud. « Le site fait 2,5 hectares, il jouxte des agriculteurs bio et une zone Natura 2000, il est surtout à une centaine de mètre des premières maisons du Domaine de Pont-Royal » s’inquiète David Pugliese, directeur de l’AFUL »
« Ce que redoutent les riverains de ce domaine qui regroupe des villas, un golf et des centres de vacances, ce sont des nuisances olfactives et sonores mais aussi des « composés organiques volatiles » qui pourraient polluer l’environnement et la santé des habitants »
« Je n’en dors plus la nuit, il va y avoir durant des mois 150 camions par nuit pour aller déposer le bitume sur l’A7, ça va faire du bruit, de la poussière et ça va empêcher tout le secteur de dormir » s’emporte Nicole, dont la maison est située à 300 mètres de cette future usine »
« La société Trabet, qui a répondu à l’appel d’offre de la préfecture, prévoit de produire 1.500 tonne d’enrobé à chaud par jour dès le mois d’août et durant plusieurs mois, puis durant encore plusieurs semaines à l’hiver 2025. Cette usine de production temporaire est autonome en énergie, et c’est ce qui inquiète aussi les riverains : « On stocke du GNL, du GPL, des produits dangereux, on chauffe à 200 degrés, tout cela me parait bien dangereux dans une zone où il y a régulièrement du vent et où le risque d’incendie est très élevé », reprend David Pugliese »
« Pour d’autres, ce sont les risques pour la santé qui inquiètent : « Il y a 4.500 enfants dans le secteur, cette usine va provoquer des poussières à des kilomètres à la ronde, quelles seront les conséquences sur l’air que l’on va respirer pendant des mois ? »
« Ce projet, piloté par la préfecture des Bouches-du-Rhône, est en concertation publique à la mairie de Mallemort jusqu’au 17 juillet prochain. La maire de Mallemort, Hélène Gente-Ceaglio, comprend l’inquiétude de sa population : « La maladresse, c’est que la société a entreposé du matériel sur le site avant la fin de la concertation publique. Ca a laissé penser que les travaux avaient commencé, ce qui n’est pas le cas. Nous comprenons l’inquiétude des habitants sur les nuisances sonores et sanitaires, nous émettrons un avis à la fin de la concertation publique, pour l’instant nous ne sommes pas favorables à ce projet, mais c’est la préfecture qui décide ».
« De leur côté les riverains n’entendent pas attendre et laissent entendre que la lutte pourrait rapidement glisser sur le terrain judiciaire »
Article France Bleu
Retrouvez leur pétition ici 
Refuser l’installation de la centrale à BITUME à Mallemort (13370) et protéger notre santé
